Merci, Akira Toriyama
C’était un vendredi. Je devais avoir huit ans, peut-être neuf, lorsqu’un vendredi après-midi, dans le rayon bandes dessinées d’un magasin Leclerc, j’ai mis la main pour la première fois sur Dragon Ball. Le début d’une grande, longue et belle aventure qui, bien des années plus tard, m’a mené à lancer un site internet spécialisé sur les mangas et les animes, une passion débordante qui a débuté ce jour-là, un vendredi.
Comme des milliers, que dis-je, des millions d’autres enfants à travers le monde, les aventures de Son Goku, Bulma, et tous les super guerriers ont bercé ma jeunesse. Tout a commencé avec ce premier tome, lu assis sur le carrelage froid d’une grande surface, puis le second tome, suivi du troisième, jusqu’à ce que finalement, les 42 volumes de l’édition pastel, proposée à l’époque par Glénat, trônent fièrement sur la plus haute étagère de ma bibliothèque personnelle.
Une œuvre unique, qui en a inspiré des centaines d’autres, et qui s’est imposée telle une évidence comme le père du genre shōnen nekketsu. Sans Dragon Ball, peut-être pas de One Piece, peut-être pas de Naruto. Sans Dragon Ball, c’est probablement tout un pan de la culture populaire qui ne serait pas le même aujourd’hui.
Combien d’enfants ont essayé, sans succès, mais avec tout le sérieux du monde, de se transformer en Super Saiyan une fois dans leur vie ? Combien d’enfants, dans la cour de récréation, ont tenté de projeter un kamehameha ou de rassembler leur énergie en un genkidama ? Qui n’a jamais rêvé d’avoir son propre nuage magique ou simplement de réunir les sept boules de cristal pour exaucer son vœu le plus cher ?
Akira Toriyama était un précurseur, mais avant tout un grand artiste, travailleur acharné, qui s’amusait des critiques et restait toujours fidèle à ses convictions et à sa vision des choses. Si le maître s’est éteint, son œuvre, elle, traversera les âges. Les péripéties de Goku et ses amis continueront à enchanter les nouvelles générations, tout comme elles ont enchanté la mienne.
Alors merci, Akira Toriyama, merci d’avoir ouvert la voie à tous ces talentueux artistes qui nous font rêver chaque jour, merci d’avoir créé l’une des œuvres de pop culture les plus influentes au monde. Puissiez-vous à présent trouver le repos, un repos aussi éternel que l’héritage que vous laissez derrière vous.
