Kyoto Animation : le responsable de l’incendie meurtrier de 2019 condamné à mort

Lors du procès d’Aoba Shinji, la question cruciale résidait dans la mesure de sa responsabilité pénale pour l’incendie criminel qui a secoué Kyoto Animation en juillet 2019. Les détails de l’acte d’accusation n’ont fait l’objet d’aucune contestation, mettant l’accent sur la responsabilité personnelle de l’accusé.

Le juge en chef, Keisuke Masuda, a soigneusement examiné les éléments avant de conclure que Aoba était effectivement pénalement responsable. Dans son argumentation, le juge a affirmé : « Au moment des faits, il n’était pas dans un état de folie ou de détérioration mentale ».

Le juge a ensuite mis en lumière des aspects clés de la personnalité d’Aoba, soulignant une estime de soi exagérée et une propension à l’agressivité en cas de difficultés. Ces caractéristiques ont joué un rôle important dans la décision du tribunal.

De plus, le choix de la méthode criminelle, l’incendie à l’aide d’essence, a été analysé par le juge comme étant « basé sur la façon de penser et les connaissances de l’accusé ». Cette conclusion renforce la perspective selon laquelle l’acte était prémédité et résultait de la personnalité et des intentions de l’accusé plutôt que de problèmes psychologiques.

Les procureurs ont aussi souligné qu’il s’agissait d’une « vengeance due à une rancune déraisonnable ». En effet, Aoba accusait le studio Kyoto Animation de plagiat. Il a affirmé que ce dernier avait volé ses idées après avoir rejeté ses propositions lors d’un concours annuel organisé par le studio. Pour ce qui est de la défense, celle-ci réclamait soit l’acquittement, soit une peine allégée pour cause de non-responsabilité.

À la fin du procès, qui a débuté en septembre de l’année dernière, le condamné a exprimé ses regrets et ses excuses, ainsi que son intention d’accepter la peine capitale.