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Hajime Isayama : le mangaka souhaite refaire « une quinzaine de pages »

Du 26 au 29 janvier 2023, la ville d’Angoulême reçoit la cinquantième édition de son mondialement célèbre festival dédié à la bande dessinée, avec la présence exceptionnelle cette année de plusieurs mangakas, dont Riichiro Inagaki (Dr. STONE, Eyeshield 21…), Ryoichi Ikegami (Sanctuary, Trillion Game), Junji Ito (Soichi, Tomie) ou encore Hajime Isayama (L’Attaque des Titans).

Au cours de l’évènement, différentes expositions et masterclass ont été présentées au public, avec ce samedi 28 janvier, l’intervention tant attendue d’Hajime Isayama, venu échanger avec ses fans à propos de ses méthodes créatives et du quotidien d’un mangaka.

Pendant près d’une heure et demie de questions-réponses, l’auteur s’est livré sur les questionnements et difficultés auxquels il a été confronté lors des douze années de prépublication de son œuvre phare.

Déclaration de Hajime Isayama au festival dangoulême 2023
Image d'illustration - Anime NYC 2022

Hajime Isayama : interview lors du festival d'Angoulême 2023

Q1 : En tant que mangaka, avez-vous ressenti la pression de l’enfermement, comme vos personnages derrière les murs ?

Hajime Isayama : La bataille, la guerre, l’environnement de survie sont des thèmes récurrents dans L’attaque des Titans, qui peuvent ressembler à mon quotidien en tant que mangaka. Lors de la publication de la série, je me suis souvent identifié à mes personnages. À la fin du manga, Eren doit assumer les pouvoirs du titan, un peu comme moi qui devait assumer l’importance de l’œuvre.

Q2 : Selon vous, pour quelles raisons L’attaque des Titans est tant parvenu à toucher le public, jusqu’à l’international ?

Hajime Isayama : On me pose souvent cette question. L’histoire de L’attaque des Titans parle d’un peuple qui vit entouré de murs, en proie à une terrible menace. C’est quelque chose qui peut arriver à n’importe qui, n’importe quand et n’importe où, je pense que c’est pour cela que tout le monde peut s’identifier facilement.

Q3 : À quel point est-ce difficile de supporter la pression des fans au quotidien ?

Hajime Isayama : En particulier vers la fin de l’oeuvre, la pression était un fardeau difficile à porter seul. Mais c’était mon rôle, je devais le faire. Je ne parlais que très peu de L’attaque des Titans avec mes assistants, on parlait plutôt de choses dérisoires, de films, etc.

Lire aussi : la saison finale de Shingeki no Kyojin précise sa date de sortie

Q4 : En tant que jeune auteur, est-ce difficile de gérer des assistants quand on n’en a jamais eu ?

Hajime Isayama : Au début, je ne savais pas comment faire pour apprendre à mes assistants, et on ne savait même pas si la série allait durer dans le temps. Tout comme les êtres humains, le futur de l’œuvre était imprévisible. Alors, on tâtonnait, on cherchait, on se disait que le design des personnages dans « Demon Slayer » était chouette. À la fin, j’avais entre 12 ou 15 assistants au maximum, ça tournait, chacun venait entre un et trois jours par mois.

Q5 : Pouvez-vous nous parler de votre relation avec votre ancien responsable éditorial ?

Hajime Isayama : Je suis extrêmement reconnaissant envers mon tantô. C’est lui qui m’a accueilli quand j’ai présenté mon projet, c’est lui qui m’a dit « ton manga est intéressant, tu dois participer au concours ! », c’est lui qui m’a fait comprendre ce qu’il fallait pour devenir un bon mangaka. J’ai grandi grâce à lui. Au début de la série, nous avions régulièrement des réunions compliquées au sujet de ce que je devais garder ou non dans le manga, ça me révoltait de devoir retirer certains élèments, mais j’ai fini par comprendre qu’il avait raison, et les discussions se sont apaisées par la suite. Parfois, il me faisait des remarques difficiles sur mes dessins, qu’il fallait que je m’améliore. J’essayais de me défendre en disant que mon style était charmant !

Q6 : Avez-vous déjà souhaité dessiner autre chose pendant que vous produisiez L’attaque des Titans ?

Hajime Isayama : Ça m’est arrivé d’avoir envie de dessiner autre chose, mais les premiers chapitres sur Mahr avec le tome 21 m’ont permis de me rebooster en changeant complétement d’univers. J’ai ressenti un énorme plaisir, c’était presque une autre œuvre ! C’est aussi à ce moment que j’ai beaucoup amélioré mes dessins. Au début, je n’avais pas beaucoup de moyens, donc je n’avais pas d’assistant. Mais grâce au succès de la série, j’ai pu en engager, ce qui a permis de proposer de meilleurs dessins.

Q7 : Que prévoyez-vous pour la suite ?

Hajime Isayama : Je ne promets rien, mais je vais peut-être reprendre la plume pour refaire une quinzaine de pages…

Fin de l’interview.

Précision : dans sa dernière déclaration, l’auteur n’a pas précisé s’il parlait de L’attaque des Titans, ou d’un autre projet. À noter qu’à l’occasion d’une autre interview au micro de Léa Salamé pour France Inter plus tôt dans la semaine, le mangaka mentionnait que SNK était une oeuvre « complétement terminée » et qu’une suite était « impossible ».

Sources : Pika Édition, Journaliste Jérôme Lachasse

Interview d'Hajime Isayama par Léa Salamé

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Que pensez-vous de cet interview d’Hajime Isayama à l’occasion du festival de la bande dessinée d’Angoulême ?

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