Critique Anime
Shingeki no Kyojin Saison 4

DISCLAIMER : cette critique de l’anime Shingeki no Kyojin Saison 4 est purement subjective et ne représente que notre avis.

N’hésitez pas à nous partager le vôtre dans l’espace commentaire.

Œuvre originale : HAJIME ISAYAMA

Studio d’animation : MAPPA

Nombre d’épisodes : 16

En streaming sur : Wakanim

Introduction à la saison finale de Shingeki no Kyojin

Enfant, Eren Jäger souhaitait voir le monde extérieur : des terres de glace, des mers de feu et des plaines de sable. Mais une fois arrivé à la mer, il fut pris de vertiges. La vraie liberté se trouvait en réalité au-delà de cette mer, dont il avait tant rêvé. Depuis cet instant, porté par les paroles de son homonyme Kruger, Eren n’a jamais cessé d’aller de l’avant.

Beaucoup de fans ayant lu le manga attendaient cette saison finale avec impatience ; et après visionnage, on ne peut que comprendre pourquoi. Malgré un début de saison très centré sur l’exposition, les combats et l’action s’enchaînent presque sans relâche. Beaucoup de révélations tombent, et les dix ans de story-telling d’Isayama s’apprêtent enfin à atteindre leur apogée.

Bienvenue dans cette critique de l’anime Shingeki no Kyojin Saison 4 – Partie 1.

Synopsis de la saison 4

De l’autre côté de la mer, la guerre fait rage entre le continent Mahr et la coalition du Moyen-Orient.

Falco et Gaby, deux aspirants guerriers, rêvent d’hériter du titan Cuirassé. Mais leur quotidien est brutalement interrompu par l’arrivée d’Eren Jäger à Mahr, ainsi que celle du bataillon d’exploration.

Reiner porte le poids de ses fautes, Gaby réalise que le monde n’est en réalité pas ce qu’elle croyait, Floch prend le pouvoir à l’aide des Pro-Jäger et Eren devient esclave de son désir de liberté.

Cette saison de Shingeki no Kyojin, c’est une vendetta, un retour de bâton envers ceux qui pensaient régner en maître sur le monde.

La puissance des titans est remise en cause, l’armement militaire se développe, et comme le dirait Magath, il y a des rats dans les murs de la maison. Des traîtres sont infiltrés au sein de tous les camps, la confiance se perd et le doute n’est plus permis

Hajime Isayama nous présente un récit en constante évolution, mais dans lequel les personnages ne suivent pas toujours.

Hansi, nouveau major du bataillon, est désemparée face à ses responsabilités ; Armin, détenteur du titan Colossal, se fait humilier par son meilleur ami ; Reiner, seul personnage qui souhaite mourir, ne semble jamais y parvenir. L’auteur n’hésite pas à tous les faire souffrir en appuyant là où ils ont mal.

Le seul qui ne se laisse pas contrôler par son monde, le seul qui possède son propre libre-arbitre, le seul qui peut aller de l’avant, c’est Eren Jäger. Maître de sa condition et désormais détenteur de trois titans primordiaux, il est le personnage le plus dangereux du manga.

Jusqu’ici, l’auteur gère son récit d’une main de maître. Beaucoup de questions restent toujours en suspens, mais l’intrigue avance à grands pas et on se rapproche peu à peu du dénouement final. C’est pour moi l’un des plus gros points positifs de cet anime, qui sait nous tenir en haleine tout au long de son visionnage.

L'ANIMATION

Pour cette saison finale, WIT Studio passe le flambeau à MAPPA, réputé pour ses travaux sur Jujutsu Kaisen, Dorohedoro, God of High School ou encore Yuri on Ice.

Sur cette partie, je vais être concis : l’animation est loin d’être mauvaise. Au contraire, elle est excellente si l’on tient compte du planning désastreux qui a été imposé au staff.

Les chara designs sont parfaitement fidèles au manga, les jeux de lumière sont époustouflants, la fluidité de certains passages est impressionnante et de manière générale, les expressions faciales et les émotions qui s’en dégagent sont très réussies.

La CGI (ou 3D), bien qu’elle se fonde mal dans un décor en deux dimensions, est également d’une qualité remarquable.

Le Titan Mâchoire de Porco Galliard et le Charrette de Pieck Finger sont très réussis, tout comme les trains blindés dans le premier épisode. En revanche, l’Assaillant, le Bestial ou encore le bataillon d’exploration durant l’assaut de Mahr sont plus déstabilisants, bien qu’ils n’entachent pas réellement la qualité générale des épisodes.

L’adaptation est également un gros point fort de cette saison finale. Il est plaisant de constater que MAPPA assure une continuité esthétique des travaux de WIT, tout en restant le plus fidèle possible aux événements du manga.

LE SOUND DESIGN

Pour cette saison, Kohta Yamamoto se joint à Hiroyuki Sawano pour la composition. Tandis que Sawano compose les musiques de Paradis, Yamamoto s’occupe des OST du côté Mahr ! Cette dualité qui se profile jusque dans la direction sonore est très amusante à noter.

Concernant la qualité, cette bande originale est toujours incroyable. En plus de nouvelles créations, les deux compositeurs remanient d’anciennes OST cultes de la Saison 1 ! Par exemple, le thème du combat entre Livaï et Annie dans la forêt des arbres géants. Ces musiques sont remises au goût du jour, et il est très plaisant de retrouver nos repères sonores dans cet univers plus que déroutant.

Par exemple, la déclaration de guerre marque un immense tournant dans le manga, et l’OST “2Volt” n’était pas assez impactante, ou du moins pas assez appropriée à la situation selon moi. Même chose pour le combat entre Sieg et Livaï dans la forêt des arbres géants ; on a le thème de Kenny, et c’est complètement hors-sujet. Personnellement, ce détail m’a un peu sorti de la scène.

On retrouve également les vieux fumigènes d’Erwin Smith qui nous rappellent les premières saisons, mais on a également les nouveaux bruitages des armes ! Les lances foudroyantes, les fusils, les mitrailleuses du titan Charrette… on est constamment baignés dans une ambiance de guerre, et la qualité du son proposée par cet anime y est pour beaucoup dans le réalisme des scènes.

Les doubleurs n’ont jamais été aussi expressifs, on ressent l’intensité de leur douleur dans chacune de leurs lignes, et leur jeu nous donne des frissons à chaque fois.

Le développement des personnages

Pour cette nouvelle saison, nous avons droit au point de vue des Mahr, la perspective des gens que nous pensions être nos ennemis de toujours. Mais finalement, on se rend rapidement compte qu’ils ne sont pas différents de nous.

Falco et Gaby ne sont pas foncièrement mauvais ; l’un souhaite dialoguer avec l’ennemi, et l’autre se laisse endoctriner par son entourage. Reiner n’est pas un ennemi, c’est un garçon qui voulait aider sa mère en devenant un héros. Chaque personnage se voit confronté à son propre passé, d’une façon ou d’une autre.

On retrouve également tous nos joyeux lurons : Mikasa, Armin, Jean, Sasha et Conny, qui ont beaucoup appris et grandi en l’espace de 4 ans.

Dès leurs premières apparitions, on sent qu’ils ont mûri et pris du recul sur leur condition de « démons insulaires ». Malgré cette facette plus adulte, le trio nous fait toujours décrocher quelques sourires. Ou quelques larmes, selon l’épisode.

J’ai également beaucoup apprécié les personnages de Nicolo, Yelena et Onyankopon, dont les doubleurs ont beaucoup de mérite.

C’est rafraîchissant de rencontrer des personnages moins ordinaires, ou qui sont perçus comme déviants par leur entourage (Nicolo aimait une eldienne, une engeance du démon ; Yelena est une mercenaire assassine aux motivations douteuses ; Onyankopon est intriguant de par sa couleur de peau, jusqu’à lors inconnue des habitants de Paradis).

L’avis de Aura

Critique de l’anime Shingeki no Kyojin Saison 4

Note de la redac
9/10

Mais alors, en conclusion de cette critique, pourquoi regarder l’anime Shingeki no Kyojin Saison 4 ?

Et bien… pour toutes les raisons que j’ai listées plus haut.

L’animation est d’une qualité surprenante, les musiques sont aussi exceptionnelles que le reste de l’anime, les doubleurs sont très talentueux, les personnages sont à la fois variés et attachants, et la complexité du scénario dépasse l’entendement.

Isayama a réussi à nous faire aimer des personnages situés sur les deux faces de la pièce. L’univers qu’il a conçu est à l’opposé du manichéisme ; le monde n’est composé que de nuances de gris.

En sachant pertinemment qu’un de leurs personnages préférés peut mourir à chaque instant, les spectateurs ne peuvent qu’être émotionnellement investis dans cette œuvre.

Regardez Shingeki no Kyojin, et profitez.

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